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Claire GOTTA - Cabinet de psychothérapie

Psychopraticienne certifiée, Thérapeute

Inceste/Incestuel
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Les dangers du climat incestuel


Il m'a semblé indispensable à travers cet article, que j'ai voulu synthétique, d'apporter plus de clarté autour de la notion d'incestuel et de reclarifier les choses à ce sujet.

Le contexte incestuel est un environnement hostile car l'enfant fait face à la psychose sans en comprendre le sens ni la mesure. Il fait face à la folie pathologique d'un parent ou de plusieurs membres de sa famille, sans le savoir, au risque de s'y perdre lui-même.


Le climat incestuel repose sur une dynamique de pensée unique, distillé par le(s) parent(s) imposant à l'enfant, sans que cela ne se perçoive à l'oeil nu, une double peine par :

- la fabrication d'une conscience de soi parfaitement erronée basée sur aucune logique, aucun fondement, uniquement sur de l'interprétation, de la projection ou de la déduction spéculative

- l'absence de limites psychiques de la pensée, à travers laquelle le parent va déverser tout ce qui lui passe par la tête, ses pensées les plus sombres, ses fantasmes les plus secrets, certains de ses désirs ou regrets, ses cauchemars, ses angoisses, comme certains de ses souvenirs réels ou inventés. Car oui n'oublions pas que le propre du parent incestualisant est bien de manipuler son auditoire, à commencer par son enfant qui demeure le plus influençable et malléable car parfaitement innocent comme ignorant des bassesses dont peut faire preuve l'humanité.

Le tout se mélangeant à une parcelle de vérité que le parent emploie à petite dose pour maintenir le contrôle, l'enfant n'est donc plus capable de différencier le vrai du faux. C'est là que repose en grande partie l'incompréhension et la stupeur des individus le subissant qui ne savent plus ce qu'il est possible de croire ou non ni sur eux comme sur ce qui leur a été dit par leur parent.


L'incestuel, c'est l'intrusion psychique par l'instrumentalisation de l'enfant, le détournement, le mensonge et l'invention  mais aussi la confusion des générations.

L'enfant dans sa qualité filiale et dans son existence individuelle n'existe pas. Il est un prolongement de sa famille, une extension, un maillon mélangé à tous les autres. Il est tout à la fois : le fils, la fille, la mère, le père, le frère, la soeur. Il n'y pas de différences, de respect des limites générationnelles, ce qui est le lie des projections psychotiques gravissimes au sein de ces familles qui viennent pourrir les relations. Le racontoir d'histoires comme j'ai coutume à l'appeler, où se mêlent le réel au fantasmagorique explique en partie comment la confusion de l'esprit se tisse et noie les individus dans les profondeurs de leurs angoisses les plus sombres.


Il n'est pas rare du coup en consultations d'entendre des phrases communes à des patients et patientes ayant survécu tant bien que mal dans cette hostilité  : "on m'a toujours dit que..." , "c'est ce qu'on m'a toujours raconté...", "ma mère, mon père, mon frère me disait que...". L'enfant sans repères identificatoires stables et bien définis se perd sans même le savoir.


Le trouble dissociatif émotionnel dit structurel auquel j'ai déjà fait référence en est parfois la résultante, car l'un des derniers remparts psychiques à la folie.


Les caractéristiques de l'environnement incestuel vont donc au delà des signes annonciateurs dits "visibles" que j'ai déjà pu énumérés lors d'une précédente publication (à laquelle je vous renvoie ci-dessous pour en savoir plus).

Je tiens d'ailleurs à rappeler ici que le climat incestuel comme son nom l'indique reflète la présence de l'inceste comme non agit, non établi, sans passage à l'acte dans la chair mais bien dans toutes les autres sphères intimes de l'individu.


Notons donc que toutes les familles dysfonctionnelles ne sont pas pour autant incestuelles !






La folie pathologique incestuelle


Je tenais ici à apporter des éléments de compréhension concernant la dimension psychotique qui caractérise les familles incestuelles, notamment à travers le prisme de la folie qui les définit.

Pourquoi parle t'on de folie ? Car dans ce contexte hors du temps et hors limite, nous faisons face à ce que l'on pourrait qualifier d'anormal et dangereux dans la psyché humaine. Anormal dans le sens pathologique du terme. Les adultes et proches auxquelles l'enfant se réfère dans cet environnement sont des personnalités dites paranoïaques ou perverses narcissiques.

Attention, la perversion narcissique étant une notion utilisée à tord et à travers de nos jours, il convient d'être prudent sur la question et de bien être accompagné psychologiquement pour apprendre à distinguer une personne perverse narcissique d'une personne à comportements potentiellement déviants.


Le trouble de la perversion narcissique tout comme le trouble de la personnalité paranoïaque ne sont pas des maladies dans le sens commun du terme mais bien des structures de personnalité pathologiques. En d'autres termes, là où la dépression par exemple est une maladie mentale curable, la perversion narcissique ou la structure paranoïaque ne le sont pas puisque l'une comme l'autre sont intrinsèques à la personnalité de l'individu.

J'ai tout de même coutume à parler de "maladies" pour l'une et l'autre car l'altérité (c'est-à-dire le rapport à l'autre et à sa reconnaissance) est inexistante si ce n'est pour dévier ses propres angoisses ou sa propre agressivité entre autre, ce qui atteste de l'aspect maladif de ces sujets.


On ne guérit pas un parent pervers ou paranoïaque, on le subit pour lui survivre


L'enfant faisant face à la folie latente de son parent va se persuader par inversion des rôles, par identification, par asservissement, par amour, que c'est à lui que revient le devoir de pallier à cette folie, à lui de contenir et maintenir la réalité dans l'esprit de ce parent défaillant et dangereux. C'est une folie qui se partage à plusieurs et qui est donc contagieuse. La peur de perdre le contact avec la réalité est d'ailleurs une notion commune à de nombreuses victimes.

La première des étapes est donc de comprendre que vous ne pourrez guérir votre/vos parents, car vous n'en avez pas le pouvoir, contrairement à ce qu'il(s) a/ont pu peut-être vous laisser entendre.

Ce qui doit compter dans tout processus thérapeutique visant à une compréhension de votre histoire ne réside pas tant dans le fait de poser un diagnostique concret ou approximatif sur l'état mental de votre famille ou de votre parent mais bien de vous redonner du poids dans votre existence et surtout de faire valoir votre propre souffrance psychique.


Claire GOTTA

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