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Claire GOTTA - Cabinet de psychothérapie

Psychopraticienne certifiée, Thérapeute

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  • Comment vivre avec un trouble anxieux ?

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Souffrez-vous du complexe du smiley ?

Comprendre et reconnaitre le trouble anxieux ou anxiété généralisée


Parmi les multiples conséquences d'un vécu traumatique, le développement du trouble anxieux est un facteur des plus majeurs. Parfois ignoré, souvent inconscient, le trouble anxieux ou anxiété généralisée peut passer inaperçu d'un point de vue extérieur tant il est intériorisé par l'individu qui en souffre. N'oublions pas que pour qui subit un climat de terreur ambivalent dès le plus jeune âge, l'anxiété est alors permanente et même très souvent héréditaire, transmise d'un parent anxieux à son enfant, ce qui explique pourquoi elle est si souvent banalisée.

Pourtant l'anxiété généralisée, sous sa forme la plus grave n'est en rien banale, et constitue une réelle entrave au bien-être et à la santé globale. Le complexe du smiley en est l'une des conséquences les plus marquantes nous y reviendrons un peu plus longuement dans cet article.


Trouble anxieux et anxiété, quelles différences ?


Pour bien comprendre le trouble anxieux, il faut déjà comprendre en quoi il diffère d'une anxiété "classique".

L'anxiété est un phénomène commun à tout être humain faisant face à une situation inconnue, voire dangereuse ou menaçante. Elle se caractérise par l'apparition d'un sentiment de nervosité, d'inquiétude ou de malaise permettant la mise en place des mécanismes de défense déclenchant la fuite ou la lutte, et qui s'estompent au fur et à mesure de l'éloignement de la menace. Elle n'est donc pas un frein à la vie quotidienne et est même efficace pour la sécurité de l'être humain.


Le trouble anxieux, ou anxiété généralisée se situe à un tout autre niveau.

Comme indiqué au début de l'article, tout trouble anxieux trouve son origine dans un caractère traumatique précoce, c'est-à-dire dans le fait d'avoir été confronté dès son plus jeune âge à une ou plusieurs situations traumatisantes.

Le climat incestuel, l'inceste, la violence physique, psychologique ou verbale sont autant de facteurs traumatisants pour un enfant. Ils sont sources de profonds bouleversements et dérèglements psychiques pour l'individu en devenir que représente un tout petit, qui se construit et s'élabore doucement psychologiquement.


A la différence de l'anxiété qui n'est que passagère, le trouble anxieux perdure et fait parti intégrante de la personnalité de l'individu qui en souffre. Bien que désagréable et même entravante au quotidien, elle englobe tellement les pensées, le comportement et la réflexion de la personne que bien souvent on ne se pose même pas la question du pourquoi de notre état émotionnel et physique. On est ainsi et on vit avec.


Comme précisé ci-dessus, le trouble anxieux est néanmoins très invalidant car il persiste dans le temps. Lorsque l'on est en proie à une anxiété généralisée, c'est l'environnement tout entier qui devient source de danger potentiel. Le quotidien est alors directement anxiogène, la peur, la nervosité et l'inquiétude sont présentes en tout temps. On marche sur des œufs constamment pour éviter toute tension, tout conflit, tout bouleversement extérieur susceptible de déséquilibrer notre état émotionnel déjà précaire.


Quelques caractéristiques du trouble anxieux ou anxiété généralisée :

- peur, inquiétude et stress lié à l'inconnu

- anticipation anxieuse de l'avenir et d'événements pouvant potentiellement survenir ou non

- sentiment d'insécurité permanent (peur d'être agressé, peur d'être abandonné, peur d'être rejeté...)

- hypervigilance

- peur extrême de mal faire, d'être critiqué(e) ou jugé(e) (peur de trop parler ou pas assez, peur que ses propos soient mal compris, mal interprétés etc)

- besoin constant de validation des autres

- sentiment de persécution extérieure/méfiance excessive (pensées intrusives, analyse excessive des propos et comportements d'autrui...)

- troubles du sommeil (insomnies répétées, cauchemars récurrents...)

- troubles intestinaux (ballonnements, constipation, douleurs...)


Que se passe t'il dans l'esprit d'une personne souffrant d'anxiété généralisée ?


Le propre du trouble anxieux, c'est l'hypervigilance permanente. Ainsi l'individu qui en souffre (car il s'agit bien d'une souffrance à long terme) est soumis à une pression interne constante. Pression qu'il se met lui-même mais qui peut aussi être générée par un ou des éléments extérieurs.


L'anxiété généralisée déteste l'inconnu et adore le contrôle. Elle se sent à l'aise en terrain connu, en suivant des rituels, avec des habitudes bien précises et est complétement perdue quand survient un élément inattendu qui perturbe les rouages bien huilés de son quotidien.

Je choisis volontairement de la personnifier, c'est-à-dire de parler de ce trouble comme d'une identité à part entière pour que l'on comprenne bien son fonctionnement mais aussi et surtout pour vous faire prendre conscience à vous qui me lisez en ce moment, qu'il est possible d'apprivoiser son trouble anxieux pour ne plus en subir les conséquences.


Je compare souvent le mécanisme de l'anxiété généralisée à celui de l'addiction, quelle qu'elle soit.

En effet, lorsque l'on en souffre, le déclenchement d'une crise peut-être tout aussi soudain et incontrôlable. Je parle bien de crise car c'est ainsi qu'est vécu de l'intérieur le ressenti de l'anxiété globale.

Lorsque l'on se trouve en situation d'inconfort et de stress, c'est d'abord notre corps qui parle en premier.

Sueurs froides, douleurs dans la poitrine, tremblements incontrôlables, bouche sèche, palpitations cardiaques sont autant de symptômes physiques d'une crise.


Mais le trouble anxieux c'est aussi et surtout une condition intérieure, un état émotionnel latent qui nous maintient dans une pensée limitante et dévalorisante. Ne pas se sentir à la hauteur, avoir des pensées blessantes envers soi-même, se dévaloriser, se comparer perpétuellement, s'auto-flageller etc. Autant de pensées persécutantes qui sont accentuées par un ou des facteurs déclencheurs.


Je tenais à apporter une précision avant de poursuivre la rédaction de cet article concernant le traitement de l'anxiété généralisée. Sachez que telle une pathologie mentale, on ne guérit pas d'un trouble anxieux. Ce serait vous mentir que de dire le contraire. Les traitements médicamenteux peuvent être utiles dans certains cas pour apaiser les crises ou comme traitement de fond. C'est pourquoi il est fortement recommandé d'être suivi en parallèle d'une psychothérapie par un psychiatre pouvant vous délivrer le traitement adéquat.

Le complexe du smiley


Le point fondamental à retenir en matière d'anxiété généralisée, c'est que tout comme la dépression, elle peut parfois, voire même assez souvent finalement, passer inaperçue d'un point de vue extérieure. La personne souffrant d'anxiété généralisée aura systématiquement une posture défensive vis-à-vis des autres et cherchera donc à dissimuler son mal-être pour ne pas être jugée ni critiquée car elle est persuadée au fond d'elle que le monde entier lui en veut. L'anxiété généralisée va de pair avec un sentiment de persécution très exacerbée.

La personne qui en souffre développe alors ce que j'ai nommé le complexe du smiley. C'est-à-dire que, parce qu'elle en a honte, qu'elle culpabilise de se sentir assaillie de toute part par des peurs insensées et parce qu'elle craint par dessus tout de passer pour une folle, la personne en question va alors adopter l'usage régulier voire même quotidien du happy face, du visage heureux et souriant en tout temps.

On rencontre ainsi des individus qui montrent à leur entourage un visage enjoué, une assurance et possiblement une forte personnalité, alors qu'à l'intérieur ils sont en réalité complétement l'inverse et complétement submergés par leurs angoisses et leurs peurs. Le complexe du smiley c'est le fait de ne pas oser, et même plus, de ne pas savoir faire autrement que de se dissimuler derrière le masque de la perfection. En montrant un sourire constant, on est alors en sécurité, bien au chaud dans sa soupape de maitrise et c'est ce que toute personne anxieuse veut maintenir coûte que coûte.


L'origine du trouble anxieux


Pas d'historique en vue complet ici, je ne souhaite simplement que vous éclairer sur le possible développement de votre trouble anxieux, si vous vous reconnaissez dans les mots et caractéristiques que j'ai pu écrire.


Plusieurs facteurs rentrent en compte dans l'élaboration d'un trouble anxieux :

- l'hérédité, la génétique : l'anxiété généralisée se transmet de génération en génération. Un enfant dont le ou les parents étaient porteurs du trouble aura statistiquement plus de "risques" potentiels d'en souffrir également.

- la construction psychique : le fait de grandir en présence de personnes anxieuses généralisées favorise aussi l'instauration du trouble chez un individu, qu'il y ait lien de parenté effectif ou non.

- l'environnement : subir un choc, un trauma précoce et des situations traumatisantes récurrentes sont aussi facteurs de développement d'un trouble anxieux latent. L'inceste, l'incestuel, les abus et violences dans l'enfance font parties de ces situations à risque traumatique.


Quelque soit l'origine de l'anxiété généralisée, souvenez-vous qu'il n'y a pas de fatalité. Elle s'apprivoise et se traite mais ne se guérit pas. C'est d'ailleurs l'une de mes premières recommandations en consultation, ne voyez-plus votre trouble comme une tare ni comme un boulet mais bel et bien comme une part de vous à apaiser.

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