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Claire GOTTA - Cabinet de psychothérapie

Psychopraticienne certifiée, Thérapeute

Inceste/Incestuel
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  • Je doute encore de mes souvenirs, comment faire pour être sûr à 100% ?

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Je doute encore de mes souvenirs, comment être sûr à 100% ?


Comme si expérimenter le retour d'une mémoire traumatique n'était pas suffisant, il faut aussi supporter l'épreuve du doute, de l'hésitation, de la confusion et de la remise en question perpétuelle.

Je constate régulièrement auprès de ma patientèle que malgré des années de thérapie, des années de traitement, des années de réflexion et de prise de conscience, malgré toutes les actions mises en place,  le doute, l'hésitation et la confusion reviennent en force. C'est alors un déferlement d'angoisses, d'anxiété et de culpabilisation qui se déchainent de nouveau de l'intérieur sans que l'on ne trouve de solutions pour y remédier. 


" Est-ce que j'exagérerais pas un peu  ? Et si finalement ce n'était pas si grave ? Après tout on a tous nos blessures, ils ne cherchaient que mon bonheur, ils ne se rendaient sans doute pas compte de ce qu'ils faisaient, ils ont fait ce qu'ils ont pu. Mais en même temps, je n'arrive pas à comprendre pourquoi on m'a fait subir tout ça, je crois que c'est juste impossible, j'ai vraiment du l'imaginer, je prend toujours tout mal de toute façon, c'est eux qui ont raison."


Comment être sûr que j'ai vraiment été abusé(e) ?


Je vois souvent ce genre de questionnements sur les réseaux sociaux, dans des groupes de discussion et même en consultations tellement la confusion est palpable pour qui se questionne au sujet d'une possible agression subie à un âge précoce, d'autant plus dans le cercle familial.

Et c'est bien de là que nait l'une des plus grande difficulté à surmonter. Devoir faire face à des éléments flous, des souvenirs brouillés et succins, des flashs à répétition, parfois seulement de l'ordre d'une sensation, d'un ressenti, d'une image sombre, sans reliefs ni contours, le tout assorti d'émotions de terreur, de peur, de tétanie, sans que l'on n'en comprenne le sens.


Je vous invite d'ailleurs à lire mon article sur les mécanismes de défense où je parle entre autre de l'amnésie traumatique et de la mémoire traumatique pour prendre pleinement conscience de ce qui se produit chez un individu qui subit des agressions et des violences à répétitions notamment dans un climat incestueux et/ou incestuel .

 ---> Peut-on oublier un viol ?


Le trait commun à toute personne qui découvre sa mémoire traumatique à travers des souvenirs, qu'ils soient bien définis ou non, est bel et bien le caractère obsessionnel qu'une telle découverte engendre et le sentiment de culpabilité qui en découle. On parle alors bien plus que d'une perte d'équilibre. C'est bien un tsunami à tout point de vue qui provoque de gros bouleversements intérieurs. Il ne s'agit pas d'une petite passade et c'est bien pour cela que je conseille toujours à quiconque traverse une telle période dans sa libération traumatique d'être solidement ancré dans sa thérapie, si suivi thérapeutique il y a, ou bien d'entamer le processus pour être bien épaulé de manière adéquate. C'est un indispensable, car seul(e) on ne peut se dégager de ces mécanismes défensifs ni de toutes ces pensées et intrusions psychiques qui leur succèdent.



Comment s'installent l'obsession et le sentiment de culpabilité ?


- Ne pas comprendre ce qui se passe en soi

- Ne pas pouvoir donner de temporalité concrète aux souvenirs

- Ne pas pouvoir se donner de réponses ni à soi ni aux autres (Quand ? Qui ? Où ? Combien de fois ?)

- Avoir peur de se tromper

- Avoir peur de sombrer dans la folie

- Avoir besoin d'en savoir plus, de recueillir le maximum de souvenirs

- Avoir des pensées et des ruminations qui tournent en boucle (en journée comme la nuit)

- Se demander comment on a pu oublier ça tout ce temps

- Avoir une peur terrible des conséquences sur son entourage plus que sur soi-même

- Se demander si quelqu'un a pu voir quelque chose à l'époque (quelqu'un est-il au courant ?)

- Se sentir désespérément seul(e)

- Se dire qu'on aurait du agir, qu'on aurait pu faire quelque chose au lieu de laisser faire

- Se dire que l'on est coupable de ce qui nous arrive (projeter toute la responsabilité sur soi)



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Une question de responsabilité


Où que l'on en soit de notre chemin de libération et de guérison, vous l'aurez compris cette question du doute est une longue phase de désert qu'il nous faut affronter. Je compare souvent le doute et la confusion à de vieux démons qui refont surface quand on ne s'y attend pas.


L'une des clés de compréhension de ce retour en force, c'est la notion de responsabilité que l'on arrive pas à maintenir uniquement du côté de la ou des personnes qui nous ont fait tant de mal.

L'amour, le sentiment d'appartenance et de reliance sont autant de besoins auxquels on a cru toute notre enfance et dont tout individu a besoin pour grandir et se sentir en sécurité. Ce sont ces besoins qui nous ont poussé involontairement vers cette loyauté inconsciente envers cette famille pourtant si destructrice, loyauté dont on avait alors besoin pour survivre.

C'est donc la remise en cause permanente de notre parole, de notre vécu, de notre vérité qui maintient la loyauté.


Pour vous donner une image, c'est comme si vous teniez le bout d'un élastique de votre côté et que l'autre bout était tenu par cette ou ces personnes qui vous ont blessé, fait souffrir, agressé, violenté.

Cet élastique est extrêmement tendu car inconsciemment, par loyauté et par besoin de reliance, à chaque fois que vous vous remettez en question ou à chaque fois qu'une personne en face tire dessus, c'est comme si vous tiriez sur l'élastique.

Donc ce qui devez arriver se produit, l'élastique lâche et vous revient tout droit en pleine figure.

Cet élastique, c'est cette part de responsabilité qui ne parvient pas à demeurer là elle devrait aller, c'est-à-dire uniquement du côté opposé.


Ce que je constate majoritairement auprès des personnes que j'accompagne et qui font face à ces difficultés liées à la responsabilité, c'est justement qu'elles ne parviennent pas à lâcher leur côté car elles craignent inconsciemment le regard des autres, elles craignent de passer pour ce qu'elles ne sont pas, elles craignent d'être accusées de méchanceté, de vengeance, de rancoeur.

Pour contrer toutes ces peurs, elles maintiennent au fond d'elles cette conviction qu'elles ont aussi leur part de responsabilité dans les violences qu'elles ont subi.

C'est toute cette part de responsabilité que l'on aborde alors durant la thérapie, pour venir remettre de l'ordre dans ce chaos intérieur.


Comprenez que ces vieux démons, rien ni personne ne pourra les retirer définitivement.

Quoi que vous fassiez, ils seront toujours présents dans votre univers.

L'action la plus efficace pour vivre en harmonie avec eux, c'est de ne plus chercher à les gérer mais bien de les apprivoiser.


Le trait commun qui relie les personnes que je reçois en consultations, c'est surtout cette envie irrépressible d'être en paix avec elles-mêmes, en harmonie avec leur ombre et leur lumière.

Plus important encore, elles sont toutes portées par cette envie de ne plus se dire que ça finira bien par passer en sachant qu'elles se leurrent. Elles sont toutes porteuses de leur espoir mais se sentent totalement démunies devant l'ampleur des efforts qu'elles doivent fournir face au doute, à la confusion et au sentiment de culpabilité.


C'est exactement ce que l'on travaille en thérapie lorsque la mémoire traumatique se révèle ou quand les résistances reprennent le dessus.

J'accompagne systématiquement les personnes qui me consultent non plus dans une croisade contre elles-mêmes mais bel et bien dans l'activation de leur pleine vérité et surtout dans le maintien de cette vérité si importante et capitale.


Il est temps pour vous de porter votre attention dans le sens de l'accueil de votre vérité, purement et simplement, vous le méritez amplement.

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